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Pierre tombale d'occasion à Brest

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Comment trouver sa pierre tombale d’occasion à Brest ? ?

La ville de Brest, grande gagnante de la mise en vente de monuments funéraires “reconditionnés” comme elle le désigne.
Pour répondre à une forte inflation des matériaux, limitant l’accès à l’hommage funéraire pour certaines famille, la ville a décidé proposer à la vente des monuments reconditionnés issus de fins de concessions.
Depuis 10 ans, les monuments sont attribués aux familles selon leurs revenus et quotidien familial. Et pourtant, peu de gens méconnaissent encore la démarche.. Depuis toutes ces années, seules 49 pierres tombales revalorisées ont été vendues à des prix défiants toute concurrence. Pour 150€ à 600€, il vous est désormais possible d’accéder à un moment totalement remis en état.
Il faut néanmoins posséder une concessions dans l’un des cimetières brestois.
Rendez-vous sur le site de la métropole !

Brest n’est pas la seule à proposer cette démarche puis qu’à 1h30 de la ville, Quimper elle aussi met en vente une vingtaine de monuments funéraires d’occasion chaque année. Depuis 2006, Quimper est l’une des premières villes avec Lannion à mettre en route cette démarche qui consiste à redonner vie aux monuments issus de concessions échues. Objectif double : recycler et redonner vie en permettant à des familles d’accéder à un monument funéraire pour petit budget.
Auparavant, ces monuments étaient envoyés en déchetterie, aujourd’hui vous pouvez les retrouver en ligne sur le site internet de la ville de Quimper.

Attention tout de même, le prix ne comprend pas la dépose et repose des pierres tombales ainsi que la nouvelle personnalisation.
Il faudra donc compter une enveloppe budgétaire supplémentaire pour démonter et remonter le monument dans son futur lieu d’implantation et faire appel à un marbrier afin qu’il effectue la gravure.


Les particularités funéraires à Brest ?

À 30 minutes de Brest, c’est à Plouarzel que l’on peut visiter les carrières de Granit de l’Aber Ildut. Une exploitation abandonnée depuis plus de 40 ans qui à l’origine était la terre d’extraction d’une pierre réputée depuis la Préhistoire. Le granite de l’Aber Ildut a longtemps été utilisé pour de superbes menhirs comme ceux de Kerloas ou Kergadiou et à l’époque gauloise il fut le matériau de nombreuses stèles funéraires.
Le granit qui y était extrait contenait du mica noir et de gros cristaux de feldspath rose qui lui confèrent une jolie teinte alliée à une grande robustesse et résistance à l’érosion. Une fois poli, le matériau dévoile sa plus belle robe rose.
Ce granit a d’ailleurs eu sa part de grande gloire au XIXème siècle puisqu’il fut sélectionné pour réaliser le piédestal de l’obélisque sur la place Concorde à Paris.
Après avoir été inauguré en 1836 par le roi Louis-Philippe lui-même, une réplique en réduction de cette obélisque a été dressée en 2015 à Lanildut en mémoire de cet événement et hommage aux carriers.

Les plus fortes densités de tombes en granite rose de cette carrière se trouvent encore aujourd’hui dans les cimetières de Brest et communes voisines. Il n’est donc pas rare de trouver de nombreuses tombes en granite de l’Aber Ildut dans les cimetières brestois qui présentent leurs particularités. Les plus anciennes tombes sont remarquées par leurs soubassements en pierre de taille, non poli, formant un ensemble rectangulaire, recouvert par une dalle de schiste ardoisier bleu-noir.
Par la suite, les monuments funéraires deviennent plus complexes avec l’apparition de divers éléments horizontaux et verticaux. Les monuments gagnent en volume et s’accompagnent parfois de bornes ou vases polis du même granite de Laber. Des tombes-chapelles ont également été construites avec ce granite.

Au Cimetière de Saint-Martin, le monument le plus remarquable en granite de l’Aber-Ildut est sans aucun doute le mausolée érigé en 1865 à la mémoire des 26 administrateurs du Finistère guillotinés en 1794.

Une place de choix pour ce matériau dans l’art funéraire ancien à Brest.

Point porte-monnaie…
Pour les prix en moyenne appliqués dans le département, vous trouverez votre monument neuf pour une fourchette allant de 1100€ à 7000€.


Un peu de culture à Brest ?

Point d’honneur au Cimetière de Saint-Martin où reposent des personnages illustres brestois tels qu’Albert Louppe, Pierre Péron ou encore Louis Branda. Ce n’est pas seulement le dernier lieu de repos de ces personnalités puisqu’il regorge de monuments funéraires admirés pour leur art qui en font un véritable musée.
L’histoire ressurgit partout six pieds sous terre dans ce cimetière.

La nécropole ouvre ses portes en 1794 et résulte de compromis architecturaux sur plus de 6 hectares. Comme la plupart des cimetières bretons, celui de Saint-Martin offre un paysage minéral gris et quelque peu austère.
La famille Poilleu, exploitante du gisement de pierre de Kersanton à Daoulas, y repose paisiblement depuis 1914.

Autre célébrité locale, le fondateur des petites soeurs des pauvres, le Père Le Sauce décédé en 1884. Petits mots, bijoux, pièces de monnaie sont encore aujourd’hui déposée sur la concession de ce saint qui, selon les moeurs serait toujours capable d’effectuer des miracles par un simple toucher de la main sur sa tombe. De nombreux malades et étudiants (avant un examen) viennent s’y recueillir régulièrement.

L’office de Tourisme de Brest propose d’ailleurs des visites guidées de ce lieu, pour s’y rendre, nous vous conseiller d’organiser votre inscription directement auprès de celui-ci par téléphone ou directement en ligne.


Infos atypiques à Brest ?

Depuis quelques mois, des brebis ont élues domicile au Cimetière de Kerfautras. Fervente partisante de l’éco-pâturage depuis 3 ans, la ville estime qu’il s’agit d’une excellente alternative à l’entretien des espaces en réduisant significativement la quantité de déchets verts produits. À proximité du columbarium, des enclos ont été créés pour accueillir bientôt 7 brebis au total.
Les bêtes sont gérées par l’association Vert le Jardin qui compte un troupeau de 94 brebis issues des Landes de Bretagne, une race locale et rustique.

Des brebis sont aussi présentes dans le secteur proche du cimetière de la ville, dont une école et trois collèges.