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La mort se met au vert :
Rendre hommage dignement dans le respect de notre planète, c’est possible !

Sommaire : 

  1. Ne pas renoncer à ses envies dans la prise de décisions
    1. Anticiper son départ
    2. Ne pas se laisser avoir par le manque de temps et la pression financière
  2. Prendre le temps de découvrir des alternatives à faible bilan carbone
    1. Inhumation ou crémation ? Et qu’en est-il de l’humusation ?
    2. Cercueils ou urnes écologiques et concessions
    3. Cimetières respectueux de l’environnement
  3. Obsèques écologiques
    1. Soins du corps : on en découvre tous les jours.
    2. Obsèques : le transport écologique, ça compte !
    3. Floraison
  4. Les initiatives menées par les professionnels du funéraire

La législation française est aujourd’hui malheureusement moins permissive sur le domaine des obsèques écologiques que d’autres pays comme le Royaume-Uni, le Canada, les Etats-Unis, la Suède ou encore l’Allemagne. 

Pour autant, nous allons qu’en attendant que la législation française évolue, d’autres alternatives et initiatives opèrent déjà un changement dans le funéraire. 

Organiser des obsèques écologiques est donc tout à fait possible, que vous soyez pris au dépourvu ou que vous souhaitiez anticiper cette démarche. 

Mourir coûte cher, on l’a d’ailleurs évoqué dans notre guide obsèques économiques que l’on vous invite à lire également ! 

Au-delà du fait que cela coûte cher, on se rend vite compte qu’adopter une démarche écologique permet aussi de faire des économies. Que l’on cherche à réduire ses dépenses ou que l’on soit intimement convaincu par l’éco responsabilité, même après la mort… On vous emmène avec nous sur la voie de la mort qui se met au vert.

Ne pas renoncer à ses envies dans la prise de décisions

Anticiper son départ

Comme on prépare son déménagement, son voyage ou tout autre événement inscrit dans notre quotidien, on peut tout à fait prévoir ses dernières volontés. Et auquel cas anticiper les démarches pour soulager nos proches dans l’idée que nous partirons un jour. 

Ainsi, préparer son voyage jusqu’à sa dernière demeure est une démarche de plus en plus préparée par les français. 

Ne pas se laisser avoir par le manque de temps et la pression financière

Si le délai entre le décès et les obsèques peut sembler très court, il n’est pas pour autant moteur de prises de décisions irréfléchies. On s’explique, personne ne doit avoir le droit de vous pousser à la prise de décision sous la précipitation. 

Les professionnels du funéraire ont l’habitude du deuil et de l’état émotionnel dans lequel il nous plonge. Il est donc normal de demander un délai de réflexion. Cela vous permet de poser les choses tranquillement sur une journée, d’en discuter avec votre entourage ou de faire appel à un autre professionnel. 

Dans ces moments, et on le comprend, on préfère que tout soit fait à notre place et le plus facilement possible. Mais cela ne veut pas dire, faire vite et mal. 

Ainsi, ne vous rajouter pas cette pression du temps à la pression du temps ou encore financière. Parfois même, les choses se font dans la douleur. On se retrouve plongé dans un tourbillon de démarches qui n’ont fait même oublier que nous vivons un deuil. Il n’est pas rare d’entendre que certains proches ne font leur deuil que bien plus tard et ne réalisent la perte de celui-ci que plusieurs jours après les obsèques. 

Un peu comme à un mariage où l’on passe plus d’une année aux préparatifs pour finalement savourer, si tenté que l’on y parvienne, le jour J. C’est un peu la même chose pour des obsèques. En prenant le temps des décisions, des choix, des volontés, on enclenche déjà le processus du deuil. 

Alors, soyez patient et faites vous accompagner sereinement.

Prendre le temps de découvrir des alternatives à faible bilan carbone

Inhumation ou crémation ? Et qu’en est-il de nouveaux modes de fin de vie ?

Combat de coq entre l’inhumation et la crémation pour savoir lequel des deux est le plus écologique ? Aucun des deux

La crémation consiste à réduire le corps du défunt en cendre à une température très élevée de 850°C. Ce procédé nécessite 27 litres d’essence pour une durée moyenne d’1h30. 

Ajouté à cela, les déchets rejetés par la dépouille, dioxines et mercure (liés aux plombages dentaires). Ainsi que le bois du cercueil dans lequel reposait la dépouille durant les obsèques. 

Bilan carbone : 160kg de CO2 rejetés par crémation dans l’atmosphère. 

Pour construire 6 cercueils de taille standard, il faut compter 1m3 de bois. 

En France, on compte pas loin de 800 000 décès par an, soit plus de 100 000 stères de bois pour tous ces cercueils nécessaires. De quoi raser une forêt entière.

Inhumation 

Bilan carbone : De 182 à 1252kg de CO2 rejetés par inhumation dans l’atmosphère. Selon la construction d’un caveau, le transport, la pierre tombale (bien souvent importée), etc… . 

  • Humusation : transformer la dépouille en compost

L’humusation est un procédé de compost humain par l’usage de broyats de bois d’élagage composés de micro-organismes. Les dépouilles mortelles se transforment en doux mois, en humus sain et fertile. 

Elle aussi encore interdite en France, la méthode a pourtant déjà ses milliers d’adeptes internationaux.Particulièrement aux États-Unis ou l’entrée en vigueur du compost humain a récemment été confirmée. 

La dépouille du défunt est placée sur un lit de copeaux de bois ou de sciure au sein d’un lieu ventilé et régulièrement arrosé d’une solution aqueuse sucrée. Celle-ci va permettre de développer la fermentation pour constituer la base du compostage. Monté à une température de 60°C, le corps va libérer par lui-même des enzymes capables de désagréger les tissus. Ainsi, le corps finit par s’enfoncer naturellement dans le lit de copeaux. 

4 à 6 semaines plus tard, passées en bassin de recomposition ; on obtient ce que l’on appelle du “terreau”. Les os sont eux récupérés pour être nettoyés et réduits en poudre avant d’être mélangés à nouveau pour reformer la butte harmonieusement. 

Sur une année, toutes les cellules sont métamorphosées en humus (compost). L’humusation produit en moyenne 1,5 m3 d’humus sain et fertile.

Le processus est à la fois un avantage écologique et tout aussi économique.

  • Aquamation : autrement appelée “crémation par l’eau”

L’aquamation induit la dissolution du corps par l’eau puis la réduction des os en particules fines. Ancestralement, les peuples de culture scandinave immergaient les défunts d’un geste de retour aux éléments naturels. 

Depuis la fin du 20ème siècle, l’aquamation est utilisée en abattoir pour faire disparaître les carcasses d’animaux mais encore dans les cas d’épidémie afin de neutraliser les infections résistantes sur les cadavres des bestiaux. 

Cette pratique n’est à ce jour pas autorisée en France mais l’Australie comme certains états des USA l’ont homologuée et adoptée comme mode funéraire depuis plusieurs années. 

L’objectif de l’aquamation est d’accélérer la décomposition des tissus afin d’obtenir en quelques heures ce qu’il aurait fallu attendre plus de 25 ans. 

Pour cela, il faut compter 5 à 10h plongé dans une cuve d’eau à 100°C composée de sodium et de potassium. 

Une fois la décomposition faite, les os sont réduits en particules fines grâce à une machine et sont ainsi prêts à être inhumés. 

Bilan carbone : l’aquamation ne génère pas de CO2 ni de méthane et se veut 10 fois moins énergivore que l’incinération. 

L’eau composée de potassium et de sodium peut sembler polluante. Hors il n’en est rien, au contraire, est elle-même fertilisante et peut être utilisée à des fins agricoles. 

Enfin, le processus coûte beaucoup moins cher qu’une incinération classique. 

  • Promession : également appelée “lyophilisation”

La promession est une technique qui s’appuie sur la désagrégation du corps, après avoir été plongé dans de l’azote liquide. 

La poudre obtenue est par la suite placée en urne funéraire, incinérée ou enterrée. 

Mis au point en Suède en 1999 par le docteur Suzanne Wiigh-Mäsak, le corps du défunt est d’abord congelé à -18°C durant une dizaine de jours. Passé cette étape, le corps est ensuite immergé dans de l’azote liquide à -196°C. Ceci permettant de fragmenter la dépouille et de la rendre friable. En d’autres termes, le corps est tellement congelé qu’il en devient cassable, tel un glaçon que l’on tente de piller en morceaux. 

Pour aider le processus, le corps est placé sur une table vibrante qui va permettre de le réduire en poudre progressivement. Les résidus métalliques (appareillages dentaires ou chirurgicaux) sont attrapés à l’aide d’un puissant aimant afin de ne conserver que les particules sèches du défunt.

Bilan carbone : quasiment proche de zéro. Le “promatorium” que l’on identifie comme incinérateur pour une crémation ne rejette aucun déchet nocif pour l’atmosphère. De plus, les métaux sont récupérés et recyclés et les résidus du défunts (cendres) sont placés dans une urne biodégradable qui se transforme en compost au bout de 10 mois.

Malheureusement pour ces trois alternatives, il va falloir attendre encore un peu. Attendre que le business français de la mort ouvre ses portes à ses alternatives, forcément moins coûteuses qui, de surcroît, vont mettre à mal l’économie du secteur.

Cercueils ou urnes écologiques et concessions 

Limiter l’impact écologique jusque sous terre, c’est totalement possible. Et cela peut passer par le cercueil ou l’urne jusqu’à l’emplacement de la concession de votre défunt. 

Les cercueils traditionnels sont automatiquement baignés dans des produits toxiques (vernis, peintures…) et sont très longs à la biodégradation. Capitons en matières synthétiques, poignées en métal, emblèmes, habits du défunt… toutes ces options n’ajoutent qu’années supplémentaires à sa biodégradation. 

  • Pour la sélection du cercueil, plusieurs options s’offrent à vous ! 

Dans un premier temps, il n’y a aucune obligation de partir sur un modèle haut de gamme, chargé d’emblèmes dont la décomposition ne se fera pas avant plusieurs siècles. 

Pour les familles ayant davantage de moyens et souhaitant rester dans du haut de gamme, l’alternative au bois issus de forêts françaises est une réelle option. Moins de coûts de transports, plus écoresponsables, ces cercueils peuvent vous être proposés en pompes funèbres. 

Si vous souhaitez opter pour des matériaux tout aussi nobles mais biodégradables, il existe l’osier, le bambou, le papier mâché ou encore le carton. Bémol : le prix. Il n’est pas donné de s’en procurer et les prix ne sont pas aussi réglementés que sur des produits classiques. 

Pour autant, attention tout de même à ne pas s’y méprendre, notamment sur le carton. Si en effet, sa décomposition se fait rapidement, sa production elle en revanche est plus émettrice de CO2 qu’on ne le pense. Majoritairement fabriqués en Chine et assemblés avec des colles et solvants toxiques, les dessous de ce procédé pourtant écologique d’un premier abord n’est en fait pas ce que l’on croit. 

Avant d’opter pour cette option, soyez donc vigilant à la provenance de celui-ci ! 

  • En matière d’urnes écologiques pour ceux ayant opter pour la crémation, de belles initiatives sont à découvrir ! 

Retour à la terre et à la nature pour ces urnes biodégradables développées par Bios. Conçue pour faire de vos restes mortuaires un arbre, la démarche se veut 100% biodégradable et porteuse d’un message fort : la vie après la mort. 

Composée de deux réceptacles en fibres naturelles, l’une permet d’y déposer les cendres du défunt et l’autre d’y ajouter de la terre et la graine de l’arbre souhaité. 

C’est lors de la croissance de la graine que les racines vont petit à petit se mêler aux cendres du défunt. 

Pour obtenir votre urne en ligne, comptez 140€ sans les frais de livraison. Des urnes sont même adaptées pour nos petits compagnons de vie. 

Une fois remplie, l’urne doit être inhumée dans le lieu de votre choix, sous réserve que cela soit possible légalement. Naturellement et au fil des mois, l’arbre prendra racines sous vos yeux ! 

Autre possibilité, la dispersion des cendres à la mer. Beaucoup d’entre nous souhaitent reposer dans cette dernière demeure qu’est l’océan. 

Point législatif : le dépôt de l’urne biodégradable doit se faire à un minimum de 6 km du littoral afin d’éviter son retour sur les côtes. 

Limbo propose des urnes totalement biodégradables, en terre comme en mer. Fabriquées à la main, elles sont uniques et composées de matériaux naturels. 

À titre d’exemple, une urne en sel immergée en mer mettra environ 5 minutes pour se dissoudre. 

L’entreprise espagnole distribue ses produits auprès de nombreux partenaires. Pour vous en procurer une, il faut donc prendre contact avec eux. Celle-ci vous redirigera vers le distributeur le plus proche. 

  • Concessions 

La concession est l’emplacement au sein d’un cimetière au sein duquel s’organise l’inhumation d’un ou plusieurs défunts. 

Cette concession est achetée pour une durée déterminée, renouvelable ou non selon le souhait des familles. 

Initialement, la concession est une simple fosse creusée dans le sol. La réalisation d’un caveau consiste à créer des paroies de béton dans cette fosse afin de consolider la préservation du cercueil et de la sépulture. 

93% des émissions de CO2 sont liées au lieu de sépulture. 40% des sépultures choisies sont des caveaux, unique responsable lié à la fabrication du béton. 

Une fois la concession refermée, un monument funéraire est posé sur la concession ou non pour venir l’embellir. 

Revenons à ce caveau, qui légalement, n’est pas obligatoire. La mise en bière du corps elle en revanche l’est, à savoir, la placement du défunt dans un cercueil. Cela dans le but de préserver l’hygiène et la salubrité publique. 

Décider de ne pas réaliser un caveau présente certains avantages : 

  • Délai d’enterrement plus court, la réalisation du caveau peut prendre jusqu’à 7 jours, retardant ainsi les obsèques. 
  • Des économies : Le coût, plus ou moins élevé selon le nombre de places souhaitées, représente un budget conséquent. 

En revanche, une inhumation en pleine terre présente là aussi ses inconvénients : 

  • L’état de conservation : le cercueil s’abîmera plus rapidement du fait de l’humidité présente. 
  • Si vous comptez poser un monument funéraire, il y a de grandes chances que celui-ci finisse par s’affaisser avec le temps. Et de ce fait, que vous soyez contraint d’effectuer des travaux pour y remédier (aië le porte-monnaie…). 

Dans certaines religions, l’inhumation se fait obligatoirement en pleine terre. Les musulmans en font partie. Idéalement, il ne devrait même pas y avoir de cercueil mais la France ne l’autorise pas à ce jour. 

Être enterré en pleine terre n’est donc qu’une question de convictions intimes qui nous sont propres. 

Maintenant, tournons ces inconvénients en avantages pour notre jolie planète ! 

Pas de caveau, pas d’impact carbone.. Décomposition rapide ? C’est ce que l’on souhaite et ce, de manière naturelle. Enfin, pour ce qui est de la question du monument funéraire, des alternatives existent pour ne pas subir des désagréments du temps. 

Pour embellir votre concession, nous vous faisons part des approches suivantes : 

  • Monument funéraire d’occasion

Certaines communes proposent à la vente des monuments funéraires issus de fins de concessions, n’ayant plus d’ayant-droit. Ils sont ainsi dégravés pour dépersonnaliser le monument et remis à neuf. Cela, tout en proposant des prix bien plus accessibles qu’un neuf, pour une qualité équivalente. 

Point écolo : la plupart des monuments funéraires neufs sont importés de Chine ou d’Inde, on vous laisse calculer l’impact carbone…. Réutiliser des monuments et leur donner une seconde vie, sans mauvais jeu de mot, c’est possible. Et cela n’altère en rien l’hommage rendu à votre défunt. 

C’est d’ailleurs dans ce but que certaines familles font le choix de se diriger vers de l’occasion afin d’offrir une sépulture respectant leurs souhaits. Tout cela, en appliquant une démarche écoresponsable. 

  • Aménagement paysager

La concession est automatiquement refermée par une dalle en béton, sur laquelle vous avez le choix d’y poser un moment mais aussi d’en faire ce que vous souhaitez !

Tombe potagère, jardinet de saisons, jardin de pierres, faites place à votre créativité

De nombreux fleuristes et paysagistes travaillent avec des pompes funèbres ou indépendamment et peuvent répondre à votre demande si vous ne savez pas par quoi commencer. 

Stèles paysagères dont les compositions florales s’adaptent aux saisons, notions d’entretiens, adaptabilité, sélection des possibilités : conseils et réalisations seront pris en charge pour un budget qu’il vous faudra consacrer si vous passez par un professionnel. 

Voici quelques références que nous pouvons vous préconiser : 

Il est néanmoins tout à fait possible de le faire vous-même ! Nous vous laissons pour cela vous armer de temps pour effectuer vos recherches, d’une pointe de créativité et de beaucoup de bienveillance et d’amour pour ce faire.

Cimetières respectueux de l’environnement

L’entretien des cimetières, premier mis en cause dans l’affaire de pollution des sols ! 

Calmons-nous… On l’oublie souvent mais les beaux espaces dans lesquels on se promène pour aller rendre visite à notre défunt, sont bien souvent l’œuvre d’un travail considérable. 

Qui dit travail dit outils et produits pour ce faire.. Vous voyez où l’on veut en venir ! Les pesticides sont monnaie courante pour entretenir la verdoyance de nos cimetières. 

Et on le comprend, qui n’aimerait pas constater des allées remplies de mauvaises herbes ou la dégradation voir la disparition d’un monument enseveli sous un amas de déchets verts ? C’est la nature, certes. Ne cherchons pas d’excuse, la loi Labbé mise en vigueur au 1er janvier 2017 interdit désormais aux agents d’entretiens l’usage de pesticides. 

La tendance est de plus en plus aux cimetières écologiques et c’est d’ailleurs à Niort, Ivry-sur-Seine, Thiais, Bagneux et Pantin que des espaces funéraires écologiques ont été créés. Tout doit être biodégradable, pas de vernis sur les cercueils et urnes, pas de pierres tombales. Les vêtements du défunt doivent être en fibre naturelle et l’inhumation se fait en pleine terre. Et en prime, cela pour moins cher qu’une concession classique, on en est ravi ! 

Pour la dispersion des cendres, on pense à vous aussi ! Reposer en paix aux pieds d’un arbre tout en protégeant la déforestation, qu’en dites-vous ? 

Pratique répandue en Allemagne depuis plus de vingt ans, la première forêt cinéraire française a vu le jour en 2019 à Arbas en Haute-Garonne. 

Le principe ? Une forêt où l’on peut y enterrer nos défunts dans une urne biodégradable, aux pieds des arbres centenaires. Particulièrement économique, la démarche permet avant tout la sanctuarisation de la forêt et la protège de toute exploitation pour l’éternité.

Obsèques écologiques

Soins du corps : on en découvre tous les jours. 

Quand on parle de soins de conservation, on parle plutôt de thanatopraxie

Cela concerne tous les actes effectués sur le défunt une fois son décès afin de ralentir le processus de décomposition. En d’autres termes, on embellit le corps du défunt afin qu’il soit présentable durant les moments de recueillement jusqu’aux obsèques. 

Ces soins sont pratiqués par des professionnels, médecins et thanatopracteurs. 

Leur rôle ? Toiletter le défunt et soigneusement retirer les éventuels appareils médicaux (prothèses, stimulateur à pile, pacemaker, etc…). 

Les liquides physiologiques sont ponctionnés pour être remplacés par injections artérielles par du formol, produit de conservation. 

Les soins de conservations ne sont en aucun cas obligatoires, cela relève du droit des familles qui, selon les us et coutumes, préfèreront ou non, rendre visite à leur défunt dans un état certain. 

Pourtant, il est à croire que dans notre système de pensée, nous sommes convaincus que le défunt doive être présentable et que cela passe par ces soins. Hors, nous apprenons que le délai entre le décès et les obsèques, relativement court, n’altère pas tant la conservation du corps. 

D’ailleurs, dans certaines religions, les soins de conservation ne sont pas tolérés de par leur atteinte à l’intégrité du corps du défunt comme dans l’Islam, le Judaïsme et l’Hindouisme.

La conservation par le froid est une alternative à ces soins : équipements réfrigérants ou carboglace. 

Quoi qu’il en soit, lorsque l’on vous vend une prestation de ce type, ne pensez pas qu’il s’agit de la partie habillage et maquillage mais uniquement de l’injection de formol. Les prestations que l’on paye ne sont pas toujours transparentes à ce sujet… 

Revenons à nos moutons écolos, la thanatopraxie est un processus chimique polluant. Les produits employés comme le formol sont néfastes pour l’environnement. Les actes de soins sont des actes invasifs qui nécessitent de manipuler des produits dangereux voire cancérigènes. De plus, ils sont très odorants et exposent les médecins et thanatopracteurs qui les manipulent à de lourds dangers. 

Si la profession n’a pas adopté pleinement d’autres alternatives, un produit à base de bronopol serait en test. Moins odorant et présentant moins de gêne pour le praticien, il serait presque aussi efficace que le formol en termes de résultats. 

En sommes, les soins pratiqués et automatiquement proposés peuvent être refusés si vous ne souhaitez pas contribuer à l’exposition des sols aux produits chimiques utilisés. 

Lors de la décomposition du corps, une fois inhumé, les produits peuvent continuer de s’infiltrer dans les nappes phréatiques si le caveau n’est pas totalement étanche. 

Vous pouvez donc vous contenter de demander aux pompes funèbres une simple toilette mortuaire. 

Obsèques : le transport écologique, ça compte !

Isabelle Plumereau, fondatrice de Le Ciel & la Terre est l’une des premières en France à transporter à vélo électrique, un corbillard. 

Si la démarche est déjà connue en Suisse, l’utilisation de vélo corbillard reste encore marginale. Celle-ci ne pouvant s’effectuer que dans un périmètre restreint entre la pompe funèbre et le cimetière. 

Transporter un défunt à vélo n’est pas chose facile, il faut donc s’armer de quelques conseils avant d’opter pour cette solution. 

Dans un premier temps, le choix du cercueil qui devra être le plus “léger” possible. 

Avec sa Corbicyclette, Isabelle indique ne pouvoir parcourir qu’une quarantaine de kilomètres. Ce qui limite à nouveau les endroits où cela peut se faire, à savoir, davantage dans la capitale qu’en province. 

Ce type de transport est aujourd’hui mal perçu, et on se doute que chaque initiative de ce type le soit. Au grand malheur des pompes funèbres classiques, leurs poches en seraient moins remplies. 

Légalement, la loi française n’est déjà pas très souple sur le sujet funéraire. On en déduit qu’elle le sera encore moins sur ce nouveau mode de transport. En effet, on lui accorde la notion de responsabilité et de sécurité dans le cas ou la corbicyclette viendrait à se renverser. Effectivement, à qui la faute ? Le défunt lui-même confortablement installé dans son cercueil, le conducteur ? Toutes ces questions sont encore sans réponse. 

Les pompes funèbres Le Ciel & La Terre sont tout de même autorisées à exercer cette pratique que l’on encourage et pour laquelle à ce jour, aucun accident connu !

En matière de transport, il faut tout de même reconnaître au secteur funéraire, l’envie d’évoluer. C’est le cas des coopératives funéraires qui se créent autour de valeurs écologiques. Aujourd’hui, l’électrique vole la vedette aux corbillards diesel traditionnels. 

On voit encore beaucoup trop de véhicules polluants, se baladant à faible vitesse dans les allées des cimetières. Mais, il faut le reconnaître, de plus en plus de véhicules électriques font leur apparition. Ils sont certes moins polluants en termes d’émission de CO2 mais sont, en compensation, très énergivores. On se doute qu’aux vues de l’inflation du prix de l’électricité, ces véhicules puissent prendre la poussière… 

À Saint-Valery-sur-Somme dans les Hautes de France, Martial Huguet propose ses services de cocher ! À Touques, en Normandie, vers Sancerre ou encore dans le Haut-Doubs, les corbillards hippomobiles reprennent du service. 

Vous avez bien lu, la mode du corbillard hippomobile fait son grand retour ! Du moins c’est ce que ces passionnés de calèches et d’histoire tentent de remettre au goût du jour. 

Tradition ancestrale, les enterrements à chevaux sont une révolution du 19ème siècle. À l’origine destinés aux plus fortunés, aujourd’hui, ces transports lors des obsèques sont plus accessibles qu’on ne le pense. 

Le coût de la prestation couvre l’entretien de la calèche et des chevaux. De quoi donner une autre dimension aux obsèques de votre être cher tout en adoptant un mode de transport des plus écologiques. 

Floraison

Pour la floraison des obsèques et de la sépulture, nous ne serons pas les premiers à vous préconiser de porter vos envies sur des fleurs locales et de saison. 

On en rajoute en vous conseillant d’opter pour des plantes et non des fleurs, plus résistantes dans le temps. 

Les fleurs sont un incontournables sur lequel on ne souhaite pas forcément faire de concessions. Même si dans un coin de notre tête, on sait que celles-ci ne dureront pas.. 

On a déniché une solution plutôt étonnante mais qui nous a beaucoup touché ! Le partage de fleurs, on s’explique. The Green Memory a lancé sa couronne communautaire de pots de fleurs. Le principe ? La gerbe est ornée de différents pots de fleurs qui viennent joliment embellir les obsèques. Une fois celles-ci terminées, les proches repartent chacun avec un pot. Respectueuse de l’environnement, la couronne se veut simple et sincère, ce qui d’autant plus, permet dans ces moments de tristesse, de réaliser un geste d’affection envers les proches. 

Il est parfois difficile de remercier tout le monde de sa présence ou de ses mots de soutien, les laisser s’en aller avec une part de la gerbe ayant honoré les obsèques est un geste très symbolique. Chacun pourra ensuite replanter le pot de fleurs comme bon lui semble et poursuivre la mémoire du défunt. 

Au-delà de cette couronne, il vous est tout à fait possible de faire part aux proches souhaitant se rendre aux obsèques, de ne pas privilégier de fleurs, plaques ou cadeaux. Pour cela, orientez les plutôt vers des alternatives comme un cailloux sur lequel est écrit un mot d’hommage, une fleur en papier, un don à une association… 

Il y a mille façon de se rendre à des obsèques sans pour autant passer pour un “idiot” si ce ne sont pas fleurs mais plutôt une marque d’affection personnalisée en mémoire du défunt.

Les initiatives menées par les professionnels du funéraire

De nombreuses coopératives funéraires ont vu le jour ces dernières années. Elles sont essentiellement créées pour rassembler toutes les bonnes initiatives au service des familles endeuillées. Écologiques comme économiques, tous les meilleurs conseils sont prodigués pour ne laisser aucune surprise au moment de la perte d’un proche. 

Dans cette démarche, certaines coopératives funéraires prennent le parti de réduire leur contribution aux changements climatiques. En effet, l’industrie funéraire est un acteur notable de l’émission de gaz à effet de serre. Notamment par l’usage de véhicules à combustion de carburants fossiles, consommation d’énergie en chambre froide ou encore crémation. 

Quelques initiatives ont été notées au sein de plusieurs entités : 

  • Économie d’énergie : détecteurs de mouvements éclairage, thermostats, climatiseur, gradateurs de lumière, isolation thermique.. ;
  • Équipements plus modernes : chambres froides de conservation mieux isolées thermiquement, produits moins nocifs… ;
  • Planification d’activité. 

Pour les pompes funèbres disposant d’un crématorium, l’activité peut être optimisée au fonctionnement des fours. Afin de maximiser l’utilisation des fours crématoires et minimiser les pertes, certaines entreprises limitent leur utilisation à 3 jours par semaine. 

À titre de comparatif, 8 à 10 crémations par semaine réalisées sur 3 jours au lieu de 5 représenterait jusqu’à 10 000€ d’économies annuelles en coûts directs de gaz naturel. 

Les coopératives funéraires sont votre meilleur allié dans votre démarche d’organisation d’obsèques écologiques. Elles sont les premières à valoriser des solutions et démarches écoresponsables dans le respect du deuil. 

Nous vous invitons à effectuer vos recherches sur internet pour trouver la coopérative funéraire proche de vous. 

Google est un nid à informations et la volonté de s’orienter vers des obsèques écologiques est une tendance durable. 

Nous espérons que ce guide vous a apporté quelques bonnes informations pour vous orienter dans cette démarche. 

Quand la mort se met au vert, chaque initiative, même minime, a son importance. Et cela, toujours dans le digne respect du défunt 

À voir également, notre autre guide sur des obsèques pas cher et nos divers contenus informatifs sur notre blog